Moyens de subsistance alternatifs durables

Afin de gérer les parcs de manière durable, l'accès aux ressources traditionnelles est souvent restreint ou modifié. Ces impacts doivent être réduits car les résidents locaux et les utilisateurs des ressources doivent bénéficier directement ou indirectement de l'AMP et être pleinement inclus dans la solution. Afin de détourner les acteurs locaux de la surexploitation de leurs mangroves et de leurs ressources halieutiques, il a été décidé de développer des activités alternatives de création de revenus, respectueuses de l'environnement et durables. L'apiculture a été choisie pour démontrer qu'il est possible de générer des revenus à partir des mangroves et d'autres plantes sans les détruire et sans perdre leurs avantages écologiques. Cette activité a renforcé les deux associations de pêcheurs et a montré qu'elles pouvaient coopérer pour exécuter des activités en dehors de leurs opérations "normales", et que les membres avaient tout à y gagner.

  • Renforcement de la coopérative apicole existante
  • Formation des bénéficiaires aux techniques de récolte du miel et à la gestion d'entreprise
  • Les femmes (les épouses des pêcheurs) étaient plus engagées que les pêcheurs eux-mêmes, qui passaient de longues heures en mer.
Éducation et sensibilisation à l'environnement

L'éducation du public, la communication et la sensibilisation à la valeur et à la vulnérabilité de l'écosystème marin constituent un élément important de la conservation de l'aire marine protégée. Des activités de renforcement des capacités étaient absolument nécessaires et le projet a offert cette opportunité aux parties prenantes, y compris les étudiants universitaires, les fonctionnaires locaux et les employés de FoProBiM. Tout le monde était heureux de sortir et d'avoir une véritable expérience de terrain, ce qui a fait que les cours, en classe et surtout sur le terrain, ont été extrêmement bien acceptés. Il s'agissait de la première activité "à grande échelle" que FoProBiM proposait à de nombreux secteurs, leur permettant de se rencontrer, d'apprendre ensemble et de créer de nouveaux contacts bénéfiques. FoProBiM a déjà organisé des activités similaires plus petites et plus ciblées dans le passé. Au fur et à mesure que les opérations de gestion des 3 baies se développent, cette capacité supplémentaire sera cruciale pour tous les groupes de parties prenantes.

  • Les activités de sensibilisation doivent être intégrées dans un programme
  • Formation de formateurs ; former les membres de la communauté à la conduite d'activités
  • Engagement des parties prenantes
  • L'ajout d'étudiants universitaires est essentiel.
  • Les activités menées au sein des communautés sont plus efficaces
Suivi et autonomisation des AGRs

Elle correspond à la phase d’individualisation des AGRs. Chaque membre ayant identifié l’activité qui lui correspond se détache du groupe et s’installe à son propre compte. Un suivi et l'évaluation de proximité des AGRs développés par ces communautés est effectué dans le but d’affiner les connaissances des membres dans leur activités respectives et de minimiser les pertes de productions.

Vue d'ensemble elle nous a permis de relever tous les manquements n'étant pas obervés pendant la phase d'implémentation. toutefois il s'agissait de :

- La communication sur l'état d'avancement des activités

- La proximité des marchés et des grandes villes devant permettre d'écouler les récoltes

- L'optimisation du taux de rendement de la culture des concombres

Il s'agissait entre autre d'une manière générale de

 

- Laisser le libre arbitre aux communautés de choisir les personnes avec lesquels elle souhaiterait travailler en groupe de binôme.

- Le tranferts d'expérience des autres membres des villages voisins sur les méthode de suivi d'une AGR. 

 

Mise en place des activités génératrices de revenus proprement dit

- Les formations et approvisionnement des groupes en intrants :

Les formations sont assurées par les consultants professionnels dans le domaine (SEMAGRI).  Elle consistait à renforcer les capacités des membres sur les techniques agropastorales en fonction de l’activité choisie. A la suite de cela les AVEC se procurent avec leurs fonds propres les intrants nécessaires au développement des activités

-Le développement des champs écoles/expérimentaux : ce sont les zones test dans lesquelles on met en pratique les formations reçues.  En fonction de l’activité, il y avait les champs écoles pour l’agriculture et des fermes écoles pour l’élevage. Ces espaces sont à gestion communautaire et les bénéfices sont reversés au groupe.  Ces champs permettent également aux membres d’identifier les activités qu’ils souhaiteraient mener.

L’implication de tous les bénéficiaires (membre du groupe porteur de l’AGR) dans la phase des travaux champêtres

Contribuer au développement des alternatives liées aux activités de pêches et de chasses dans le Paysage Douala-Edéa.

Susciter l’esprit entrepreneurial vert en chacun des apprenants.

Collaboration et implication des communautés

La collaboration avec les populations a été d’un très bon soutien à la réussite des opérations de lutte anti braconnage et doit être maintenue afin de renforcer la confiance et étoffer les sources de renseignement indispensables pour des actions bien ciblées dans les Aires Protégées (AP).

L’objectif de nouvelle confiance des populations envers les forces de sécurité et de défense (FDS) et d’un climat de sérénité a été atteint à 100% dans le cadre du projet. Les unités mixtes ont pu disposer des éco-gardes issus des communautés mais également ont pu interagir avec les populations, échanger avec elles tout en leur redonnant confiance. Ce contact entre les unités mixtes et les populations étaient des moments forts et uniques qui mériteraient d’être renouvelés.

Aussi des cellules de contact (cellule de renseignement) issues des communautés ont pu être mises en place avec pour mission globale d’infiltrer la zone couverte par le complexe PONASI afin de déceler toute activité suspecte de nature braconnière ou criminelle, faire remonter rapidement le renseignement, le traiter, l’analyser, déclencher ou faire déclencher une action.

  • Participation des communautés aux opérations de lutte anti braconnage avec les éco-gardes issus de leurs villages,
  • Participation des communautés aux opérations de collecte de l’information à travers les réseaux de renseignement communautaire issus de leurs villages

 

L’inter action permanente entre unités mixtes de lutte anti braconnage et les populations riveraines permet une meilleure couverture du paysage et l’obtention plus rapide de résultats pour une meilleure protection et sécurisation des Aires Protégées.

Identification des Activités Génératrices de Revenus (AGRs)

Les propositions et le développement des projets d’AGRs se font après un an de fonctionnement de l’AVEC ceci dans le but de se rassurer de la bonne cohésion du groupe. Des réunions sont organisées avec les AVECs pour recenser les propositions des AGRs qu’elles aimeraient entreprendre. Il est important de souligner que l’approche utilisée doit être down-top (les propositions ne sont pas imposées par le projet) ceci dans le but de renforcer l’adhésion et l’appropriation du projet par les membres. Sur la base de leurs propositions, une analyse est faite afin d’identifier les activités qui siéent le mieux au contexte local.

La planification financière est importante et peut contribuer à améliorer l’activité car elle indique si on peut réaliser des bénéfices ou non et nécessite une amélioration dans le groupe. Deux plans sont impératifs pour la planification d’une activité :

-Le plan des ventes et des coûts (faire une prévision mensuelle, pour l’année des ventes et coûts)

-Le plan de trésorerie (aide à connaître à l’avance les entrées et sorties de fonds de chaque mois et donne l’assurance sur sa disponibilité)

  • Orienter le choix des AGRs ayant courte durée de production
  • Les AGRs doivent avoir un faible taux d'investissement
  • Laisser les communautés effectuer le choix des AGRs selon leur contexte social
  • L’avis de toutes les personnes impliquées doit être pris en compte afin d’éviter tout désagrément future en cas d’échecs lors de la phase de mise en oeuvre
Instruction des hommes

La formation des hommes a été un facteur déterminant dans la réussite des opérations de lutte anti braconnage.

Les différents éléments n’avaient pas les mêmes procédés de travail, le même rythme de travail et la même rigueur.

Les hommes ont donc tous été instruits dans le domaine technique et tactique et dans la connaissance de la faune et du milieu forestier. Cette instruction fut très bénéfique et a permis aux hommes de renforcer leurs connaissances dans les différents domaines (Combat en forêt, secourisme au combat, IST, ISTC, Navigation, Conduite opérationnelle des motos, défense de camp, préparation logistique et opérationnelle des missions, RETEX, etc.). Au total 10 modules de formation opérationnelle sont dispensés chaque fois qu’une projection de force était envisagée.

Les renforcements de capacités accumulés grâce aux opérations portées par le projet devraient être maintenus pour des opérations futures car favorise une collaboration étroite et un climat de confiance les différentes unités déployées.

  • Une même formation pour toutes les unités projetées,
  • Une meilleure coordination,

Lorsque les éléments constitutifs des unités mixtes reçoivent les mêmes formations cela permet à chacun de mieux connaître son rôle et le commandement et les actions de terrains sont plus efficaces

Forte implication et collaboration avec les services de l’Etat pour la mise en œuvre d’une ap-proche mixte de lutte anti braconnage

L’implication et la collaboration des autorités administratives, militaires et paramilitaires représentant l’Etat a permis tout au long du projet de lancer des opérations mixtes de grandes envergures en matière de lutte anti braconnage à même de dissuader toute velléité d’occupation des Aires Protégées au regard du niveau d’insécurité.

Cette implication forte de l'Etat a permis la réunion des différents acteurs de la sécurité locale (FDS) autour d’une même table en les amenant à fédérer leurs efforts en vue d’atteindre des objectifs communs.

La collaboration entière de l’armée pour ces genres d'activités est indispensable et a été réelle dans le cadre de ce projet et a permis l'équipement en matériels de protection, en armes et munitions de tous les membres des unités mixtes.

- La réunion des différents acteurs de la sécurité locale (FDS) autour d’une même table,

- La logistique et la mutualisation des moyens (financiers, matériels et techniques),

- La coordination des activités

La logique d’une approche globale mixant les forces disponibles est adaptée au terrain spécifique des Aires Protégées permettant la reconquête et le contrôle complet de ces zones protégées, encore trop souvent inaccessibles, condition nécessaire pour une sécurisation plus large des paysages.

Mise en place/création des Associations Villageoises d’Epargne et de Crédits

Elle consiste à regrouper les membres de la communauté et à créer des groupes à caractères mixtes et libres selon leur préférence sociale. Les AVEC sont créées dans des villages dont les populations répondent plus ou moins aux critères suivants : la proximité avec les aires protégées, les potentiels impacts des activités des communautés dans les aires protégées, l’importance de la communauté dans le circuit du mouvement des biens et des personnes, leur volonté à prendre part au projet.  Une fois que la majorité de ces conditions sont remplies, l’équipe rencontre la communauté avec la permission des autorités traditionnelles et une réunion de mobilisation des communautés est programmé.

Durant la rencontre, les objectifs du projet leur sont présentés et une période de réflexion leur est accordée afin qu’elle puisse réexaminer le projet et décider de son adhésion ou pas. En cas d’adhésion, l'équipe les accompagne dans le processus de mise en place de l’AVEC et celle-ci fonctionnera comme suit :

- Réunion hebdomadaire ou mensuel selon leur convenance 

- Un statut et un règlement intérieur est élaboré

- Un bureau de 5 à 7 membres élu chaque année

- L’AVEC comprend 15 à 30 membres

- Les Crédits avec intérêt sont autorisés

- Les épargnes et bénéfices sont distribués aux membres au prorata des parts épargnées.

Il s’agit entre autre de :

  • L’approbation des autorités locales à ce nouveau modèle de banque communautaire
  • La mobilisation des chefferies traditionnelles dans le rassemblement des membres des communautés aux réunions de concertation
  • La disponibilité des communautés pour ce nouveau type de modèle d’épargne communautaire
  • L’engagement de plus de femme lors des réunions d’échange
  • Laisser le libre arbitre aux communautés, le choix des membres de leur groupe
  • Toujours tenir compte du contexte social d’intervention avant de pouvoir mettre sur pieds ce genre de mécanisme de banque communautaire, car dans une de nos zones d’intervention, dont les communautés sont à caractère hétérogène du point de vue de sa population, on y notait une forte présence d’expatriés tels que : les nigérians; maliens, ghanéens et camerounais. La création des banques communautaires AVECs n’a pas réussi dans cette localité due à la non-stabilité des membres de cette population
  • Le partage des intérêts générés par les emprunts, doit être réparti de façon équitable à fin d’éviter tous conflits entre les membres du groupe
  • L’importance de vivre en communauté et ceci afin de promouvoir la solidarité et l’entraide
Accroître la sensibilisation et la participation de la communauté

Ce projet a encouragé la participation des jeunes et des volontaires de la communauté afin d'obtenir un soutien et d'accroître les connaissances locales sur l'importance de la protection des écosystèmes locaux. L'implication accrue de la communauté permettra de renforcer les capacités tout en renforçant les efforts de conservation locaux. Le groupe de bénévoles avec lequel nous travaillons actuellement est un mélange de résidents et de visiteurs, d'hommes et de femmes, de jeunes et de personnes âgées et d'origines très diverses.

Nous nous efforçons d'impliquer les décideurs politiques et de les informer de l'importance des mangroves en général et de leur restauration en particulier, afin d'obtenir leur soutien.

  • Communauté solidaire, qui répond volontiers à l'annonce des activités.

  • les activités organisées pour impliquer la communauté sont diverses (visites de la forêt de mangrove, événements, soirées de présentation) et s'adressent donc à une variété de groupes tels que les groupes scolaires, les jeunes gardes forestiers, le grand public, la communauté scientifique et les parties prenantes opérant dans la zone.

  • Accès facile aux médias.

  • Momentum atteint (ayant atteint une grande visibilité locale, régionale et internationale).

  • La collaboration avec d'autres organisations de protection de la nature a permis d'atteindre un plus grand nombre de personnes.

  • La publicité pour les événements pourrait être améliorée en divulguant des informations par le biais d'autres canaux médiatiques, par exemple la radio.

  • L'organisation de différentes formes d'activités de sensibilisation, telles que des présentations publiques, a encouragé l'engagement de la communauté.

  • Même si la plupart des habitants parlent anglais, communiquer à la fois dans la langue locale et en anglais donne de meilleurs résultats.