La recherche : Fondements théoriques et techniques

Les activités qui font partie de ce bloc de construction visent à améliorer les connaissances sur l'écosystème des mangroves, les impacts du changement climatique et la base théorique et technique de la restauration des mangroves. Il s'agit d'articuler la compilation d'informations scientifiques avec les connaissances locales, en transférant les résultats dans une approche pratique.

  • La préparation du plan de lutte contre le changement climatique du gouvernement municipal d'Esmeraldas a été soutenue en tant qu'étape préliminaire à la mise en œuvre de la mesure.
  • En 2016, un dialogue a été organisé entre des experts et des techniciens d'Équateur et d'autres pays afin de mieux comprendre les impacts du changement climatique sur l'écosystème de la mangrove et de partager les expériences et les leçons tirées de la restauration de la mangrove. Ces connaissances sont utilisées pour planifier la reproduction de la mangrove rouge (Rhizophora harrisonii), le reboisement in situ et le suivi (voir également le bloc III).
  • Un accord a été conclu avec la Pontificia Universidad Católica (bureau d'Esmeraldas) afin de contrôler l'efficacité des essais et de mener des recherches sur les écosystèmes de mangrove liés au changement climatique.
  • Intérêt politique et technique du gouvernement municipal d'Esmeraldas pour la création d'un plan de lutte contre le changement climatique.
  • Prédisposition de l'académie à collaborer à la mise en œuvre de la recherche pratique.
  • Intérêt des différents acteurs pour l'échange d'expériences et de leçons tirées de la gestion des mangroves.
  • La recherche sur le changement climatique, pour être pertinente et applicable à la résolution des problèmes et défis de la conservation et de la gestion durable des mangroves, doit être planifiée entre tous les acteurs de la société (MAE et GIZ 2016).
  • Les études de vulnérabilité devraient inclure les perceptions des communautés locales.
  • La diffusion de l'information doit s'adresser à tous les niveaux politiques et décisionnels, aux communautés, aux fonctionnaires et autres, en utilisant tous les moyens possibles (pas seulement numériques) de manière large et créative.
  • Le développement de processus de formation sur le changement climatique devrait être une ligne d'action pour les années à venir (MAE et GIZ 2016).
Organiser une foire alimentaire traditionnelle

Pendant la durée du projet, deux foires alimentaires traditionnelles ont été organisées au centre de formation agricole de Busia. Ces foires ont permis d'accroître la participation de la communauté à la gestion de la biodiversité en changeant l'état d'esprit et l'attitude des gens à l'égard des aliments locaux. Au cours de ces foires, les agriculteurs ont collecté des parties de plantes, des graines, des échantillons de fruits et des produits alimentaires traditionnels et se sont affrontés pour les présenter de la manière la plus complète. Ce fut également l'occasion pour les agriculteurs de partager des informations relatives à la biodiversité et aux connaissances traditionnelles associées, ainsi que du matériel de plantation et des semences, tout en permettant à l'équipe de recherche de localiser de nouveaux gardiens de la biodiversité. On estime que les foires ont contribué à encourager les consommateurs, les écoles, les jeunes, les décideurs politiques et les communautés agricoles à continuer d'utiliser les cultures et les variétés locales, contribuant ainsi à leur conservation.

Il est nécessaire d'identifier des champions au sein de la communauté et au niveau politique pour s'assurer que le message est transmis et soutenu de manière adéquate. L'organisation d'une foire alimentaire traditionnelle requiert également des compétences organisationnelles importantes, et il convient donc de réfléchir à la répartition des rôles et des responsabilités entre les différentes parties de l'organisation.

  • Il convient de rechercher des fonds suffisants, soit par le biais d'un financement direct, soit en nature (aide à l'organisation de la foire), car les manifestations peuvent être coûteuses.
  • Publicité - il convient de consacrer suffisamment de temps à une large publicité avant l'événement. Utilisez tous les moyens auxquels vous pouvez penser pour vous assurer que le message est diffusé. Par exemple, les groupes religieux, la radio, les sms, Whattsapp, les médias sociaux, le courrier électronique.
  • Laissez de la place à la concurrence. Lors de l'événement de Busia, sept groupes d'agriculteurs se sont affrontés pour la meilleure présentation et la meilleure variété d'aliments traditionnels, mais ils ont également été jugés sur la base de l'hygiène et de la valeur ajoutée. Les concours de cuisine sont également très appréciés et pourraient être un bon moyen d'impliquer le public.
Autonomie

La forêt comestible urbaine représente la capacité de résilience de la ville par rapport aux changements climatiques et aux problèmes de sécurité alimentaire. Elle doit donc elle-même être résiliente, peu vulnérable (aux maladies, aux problèmes environnementaux ou de gouvernance), et le plus possible autonome (en énergie, en nutriments, en eau).

Notre système nécessite peu de ressources extérieures en eau et en nutriments. L’eau de pluie est récupérée via un collecteur, puis réutilisée pour remplir la mare, nettoyer les outils et arroser les plantes. Les branches et les feuilles mortes, les épluchures et les mauvaises herbes sont compostées dans plusieurs bacs, puis transformées en compost de très bonne qualité apportant aux plantes tous les nutriments dont elles ont besoin.

La forêt comestible est constituée de « guildes », chacune composée de plusieurs étages de végétation qui collaborent et s’aident mutuellement à pousser plus vite et plus fort. On y retrouve des plantes mellifères permettant d’attirer les pollinisateurs, des plantes fixatrices d’azote, des plantes qui recouvrent le sol empêchant ainsi l’apparition des mauvaises herbes. Par conséquent, la forêt comestible est un système résilient aux aléas climatiques et dont l’entretien nécessite peu d’énergie humaine.

1.Une autonomie en eau grâce au système de collecte d’eau de pluie

2.Une autonomie en nutriments et un cycle de gestion des déchets grâce aux bacs à compost

3.Collaboration et entraide entre les plantes grâce au compagnonnage et aux guildes de permaculture.

Au début, comme les volontaires n’étaient familiarisés ni avec la façon de faire un compost, ni avec le concept des bonnes associations de plantes, nous avons organisé des « Work Party » pour leur apprendre les techniques et les principes d’une agriculture naturelle. À présent, ils sont capables d’entretenir le compost, choisissent les bonnes combinaisons de plantes, et peuvent à leur tour transmettre ces bonnes pratiques aux visiteurs et aux médias.

Une forêt comestible a besoin de temps avant de devenir totalement autonome. Nous nous reposons encore partiellement sur le réseau d’eau courante de la ville, surtout en cas d’absence de précipitations. Et les volontaires ne sont pas encore équipés des connaissances nécessaires à la résolution de certains problèmes techniques. Une fois, une panne de la pompe a entraîné une fuite d’eau. Aucun des volontaires n’était en mesure de gérer ce problème et nous avons dû faire appel à un expert. Cela nous a permis d’apprendre à réagir rapidement en cas de besoin, en écrivant sur place comment réagir et qui contacter en cas de tel ou tel problème.

Opportunités pédagogiques

L’implication de la communauté locale est primordiale pour que le projet soit soutenu, subventionné et bénéficie d’une bonne participation. Pour s’assurer d’une participation régulière, il est très important que le projet délivre des opportunités d’apprentissage et de développement personnel. Dans notre solution, elles prennent la forme d’ateliers pédagogiques ou de « Work Party », où les gens sont invités à apprendre auprès des volontaires les plus assidus, participer au développement de la forêt comestible, planifier des évènements, prendre le leadership, etc.

Les work party mensuelles sont l’occasion d’acquérir des compétences pratiques, à travers des travaux pratiques et des échanges sur les problèmes rencontrés individuellement. Parmi les activités proposées, on retrouve : faire un compost, un hôtel pour les abeilles solitaires, transformer les déchets en ressources, faire son propre dentifrice, et plus encore.

Les opportunités pédagogiques permettent aussi de bénéficier de la participation des écoles et des universités. Beaucoup d’écoles nous sollicitent pour des visites. Les enseignants, comme les élèves, peuvent venir y découvrir les tendances du monde réel et bénéficier d’un mode d’apprentissage holistique sollicitant équitablement l’usage de la tête, des mains et du cœur.

  1. Organiser des évènements amusants et pédagogiques incluant des activités pratiques et de réflexion.
  2. Patience et respect des différences individuelles : il n’existe pas une unique façon de faire dans une forêt comestible, chaque a le droit d’apprendre et de travailler différemment. Le respect et la patience garantissent le succès et la bonne marche d’un atelier pédagogique.
  3. Une sensibilisation active peut aider à faire passer le mot et à attirer plus de participants et d’enseignants potentiels.

Il est primordial de former de plus gros groupes de personnes engagés sur le projet, afin d’éviter que celui-ci ne soit abandonné en cas de baisse de participation. Nos premiers participants sont les personnes âgées vivant près du site. Et si celles-ci sont très dévouées à son entretien, elles ne sont pas toujours en mesure d’organiser des opérations de sensibilisation ou des activités pédagogiques. Nous avons donc décidé d’inviter les écoles environnantes à organiser des plantations d’arbres, en vue d’attirer de nouveaux volontaires toutes générations confondues. Les enseignants étaient satisfaits de cette opportunité pédagogique, tandis que les enfants et leurs parents se rendaient régulièrement sur le site pour prendre soin de leur arbre.

Les évènements à portée pédagogique doivent être attractifs et transposables dans la vie quotidienne des participants. Il est aussi important de former un groupe d’apprentis agréable et motivant que de trouver un sujet attractif.

 

 

Un processus participatif

La forêt comestible de Hsinchu résulte d’un processus participatif impliquant plusieurs parties prenantes de la ville : la mairie, les gens du quartier, des organismes communautaires, des écoles, et même ceux qui étaient susceptibles de ne pas aimer le projet au départ. Pour avoir le soutien et la participation du public, il faut que chaque étape de la mise en place du projet s’inscrive dans une démarche participative. Nous avons consacré 30 heures à familiariser les gens du quartier avec ce concept, et nous avons même invité les co-fondateurs de la forêt comestible de Seattle à partager leur expérience avec la mairie et le public, ce qui a fortement joué sur le feu vert donné au projet. Nous avons aussi organisé une compétition pour collecter les idées du public quand au design du site, puis demandé à un paysagiste de combiner les meilleurs designs. Nous entretenons des rapports étroits avec les autorités, la population (et les médias) afin que l’ensemble des personnes impliquées soient tenues au courant de l’avancement du projet, et pour réagir rapidement lorsque quelqu’un soulève un problème qui n’a pas encore été abordé, comme le risque de chute dans la mare la nuit, problème auquel nous avons répondu en ajoutant des bordures végétales et des lumières à l’endroit concerné.

  1. Un groupe porteur du projet motivé, responsable, capable de négocier avec toutes les parties prenantes.
  2. Une attitude ouverte et positive pour surmonter les obstacles et les divergences d’opinion.
  3. Une compréhension totale du projet et des obstacles potentiels par toutes les parties prenantes.
  4. Le soutien de toutes les parties prenantes et membres de la communauté locale. C’est primordial si le projet se trouve sur une zone publique.
  5. Un design participatif : les gens du quartier doivent être consulté et impliqué dans le design.

Pour assurer la durabilité du projet, il est très important de compter sur le soutien du propriétaire du site, surtout s’il s’agit de la municipalité. Cela permet de surmonter beaucoup d’obstacles et d’apporter de la légitimité au projet. Pendant le processus, il faudra sûrement surmonter des divergences d’opinion ou des problèmes de comportements, parfois raisonnables et parfois non. Par exemple, certaines suggestions des plus âgés s’opposaient aux principes de « prendre soin de la terre » ou de « partage équitable ». Ils voulaient par exemple utiliser des pesticides contre les insectes, ou empêcher certaines personnes de participer aux activités. Tout en conservant une attitude positive pour essayer de maintenir pacifiquement tout le monde sur un pied d’égalité, nous avons eu du mal à faire appliquer ces principes, car nous ne faisons partie ni de la communauté locale, ni des autorités. Ces dernières ont donc leur rôle à jouer dans la gestion des conflits. Toutefois, cela peut ne pas être le cas si le projet se déroule dans un contexte différent.

Bien-être

Le FPP considère comme fondamental pour la mise en œuvre des projets : la satisfaction des besoins fondamentaux et l'amélioration des conditions de vie de la communauté, dont il a l'aval. Il est donc essentiel de tisser des liens de confiance avec ses participants, les autorités locales et les responsables de la communauté.

La satisfaction des besoins de base est nécessaire à l'amélioration des conditions de vie des familles et des communautés ; ce qui crée des conditions propices à l'autosuffisance ainsi qu'à la conception de projets locaux qui contribuent à leur développement au-delà du bien-être.

Ces situations engendreront des projets orientés vers la génération de revenus avec des ressources locales qui jetteront les bases de l'autosuffisance et de l'autonomisation. De plus, à partir de ce processus, la communauté mènera des actions pour la gestion de projets à fort impact avec d'autres instances. Après avoir finalisé les connaissances et les compétences pour la conception, l'exécution et le suivi des plans de développement locaux et régionaux.

  • Des participants ayant une vision communautaire à long terme qui permet d'identifier les objectifs à atteindre en matière de développement.
  • Engagement des participants dans le projet, le processus et le travail.
  • Des formations et des modèles agricoles conçus en fonction de la région pour obtenir les meilleurs rendements.
  • Connaître les ES que chaque région offre afin de les insérer dans une chaîne de valeur qui permet d'améliorer les revenus des agriculteurs.
  • Les personnes peuvent recevoir des avantages pour atteindre le bien-être, mais elles doivent participer activement et partager le compromis pour travailler dans le cadre de ce programme.
  • Nous devons identifier les options permettant d'insérer les produits dans le meilleur marché, et ce marché doit avoir les mêmes valeurs que les agriculteurs.
  • Nous devons déterminer avec la communauté jusqu'où nous pouvons aller dans un certain laps de temps avec le projet, identifier les objectifs, les indicateurs et les impacts du projet.
  • Nous devons identifier les produits secondaires et la diversification du travail pour les familles non agricoles.
  • Nous devons inclure les jeunes et les enfants dans le processus d'identification des objectifs pour la communauté.
Organisation communautaire

Le schéma d'intervention du FPP considère l'organisation communautaire comme un catalyseur fondamental, car elle permet de créer une communauté active, consciente, inclusive et participative qui s'engage à résoudre ses problèmes. FPP se concentre sur l'intégration de réseaux et de groupes de travail, liés à la communauté et à la participation des participants dans leur localité, de manière à créer une communauté dynamique qui apprend à prendre des décisions communes.


Nous cherchons à travailler avec des acteurs communautaires autogérés qui promeuvent les intérêts collectifs et sensibilisent à l'importance de l'intégration sociale pour la résolution de problèmes communs. Cela permet de s'approprier des projets qui intègrent la conservation des services environnementaux et qui sont basés sur l'organisation sociale.

Nous travaillons à la consolidation de l'organisation communautaire avec une structure solide, des rôles bien définis et la pleine participation des femmes et des jeunes ; qui ont des niveaux élevés de confiance et de solidarité ainsi que des promoteurs de changement.

C'est ainsi qu'il est possible de créer une communauté résiliente, capable de répondre à des problèmes ou à des chocs externes et qui, de même, reste à la recherche d'améliorations continues.

  • Identifier les connaissances culturelles, les valeurs et l'idiosyncrasie des participants afin de renforcer l'impact du projet et d'atteindre les objectifs communs.
  • Identifier la zone géographique, le paysage et les services écosystémiques offerts par la région pour comprendre la vie et la dynamique des populations.
  • Travailler avec une équipe de la région qui parle la langue et partage l'idiosyncrasie afin d'obtenir la confiance et la participation des gens.
  • Planification participative pour identifier leur propre communauté, leurs besoins en fonction de leur environnement, de leur perspective sociale et des opportunités économiques.
  • Communication efficace.
  • Les gens doivent se sentir partie prenante du projet et pour y parvenir, nous devons intégrer autant que possible l'ensemble de la communauté, même si elle n'est pas agricultrice, mais bénéficie des services écosystémiques et sociaux offerts par les terres agricoles.
  • Nous devons identifier la ligne de base en tenant compte de la perception environnementale et sociale de l'ensemble de la communauté, même s'il ne s'agit pas d'agriculteurs actifs.
  • Nous devons développer un plan qui aille au-delà de l'agriculture ou du bien-être et qui inclue le leadership, l'esprit d'entreprise, l'éducation financière et le commerce.
  • Nous devons inclure les jeunes afin d'atteindre un consensus générationnel.
Partager les connaissances

L'identification et la valorisation des savoirs locaux et leur échange, ainsi que le transfert de technologies adaptées à l'environnement et aux besoins de la communauté, qui permettent aux populations de renforcer leurs compétences et leurs aptitudes afin de mener à bien des projets de développement local et régional.

Ce bloc est basé sur la reconnaissance des capacités, des aptitudes, des moyens de subsistance et des ressources locales, ainsi que des ressources sociales et culturelles propres à la communauté et à son environnement. L'identification des forces et des faiblesses permet également de disposer des informations nécessaires pour identifier les problèmes communs et les classer par ordre de priorité.

Nous avons un catalyseur central pour le pari FPP : générer un échange de connaissances et un transfert de technologie pour l'environnement et les problèmes détectés, ce qui permet d'améliorer les systèmes de production locaux et de faciliter le développement et la mise en œuvre de projets communautaires. Ce catalyseur sert de base à la conception de projets de bien-être, d'agriculture de conservation, entre autres ; que cet échange de connaissances et de technologies soit réalisé et puisse être reproduit et mis en œuvre dans d'autres projets communautaires.

  • Des promoteurs locaux qui dirigent le processus de participation de la communauté au projet.
  • Participation des familles à la planification participative afin d'identifier les besoins et les solutions pour leur communauté et engagement à y travailler.
  • Les agriculteurs identifient les services environnementaux offerts par leurs terres.
  • Les agriculteurs suivent des formations pour améliorer la gestion culturelle de leurs terres, appliquent les connaissances et cherchent à conserver les services environnementaux.
  • Des réseaux avec différentes parties prenantes pour améliorer l'agriculture et commercialiser les produits.
  • Nous devons donner la priorité à l'écosystème en tant que base principale du développement, dans laquelle s'insère l'organisation sociale qui renforce l'utilisation durable des services environnementaux qu'offre la région et qui a pour conséquence une activité économique rentable.
  • Les participants aux projets ayant le rôle principal dans le processus, nous devons les inciter à participer en cherchant la manière de leur donner confiance et sécurité pour participer, en demandant et en partageant sur les sujets qu'ils veulent connaître.
  • Les agriculteurs ont des connaissances locales aussi importantes que les formateurs et les autres parties prenantes ; ils pourraient renforcer leurs compétences afin d'identifier les meilleures pratiques pour eux.
  • Nous devons leur confier la responsabilité de leur communauté, en développant des compétences qui permettent aux agriculteurs de changer le paradigme de l'agriculture comme moyen de récolte, en agriculture comme mode de vie pour stimuler le développement.
Cogestion de l'AMP de Soariake

Soariake est une AMP de catégorie VI de l'UICN, qui vise à protéger les écosystèmes naturels tout en permettant l'utilisation durable des ressources naturelles. Elle est actuellement cogérée par WCS et les communautés locales réunies au sein de l'association Soariake, qui sont à la fois acteurs et victimes de la surpêche.

En tant que cogestionnaire de l'AMP, WCS est en charge de la recherche scientifique et du suivi pour évaluer la valeur du site, communiquer, sensibiliser et soutenir les communautés locales pour identifier et mettre en œuvre des mesures de conservation appropriées, identifier des alternatives pour mieux gérer les ressources naturelles, et identifier des partenaires clés si nécessaire.WCS assure également le renforcement des capacités en termes de gestion de projet, d'organisation sociale et de réglementation de la pêche, garantissant ainsi l'intégrité de l'AMP et les moyens de subsistance des communautés.

WCS aide également la communauté locale à définir les différents zonages de l'AMP, les conventions locales sur la gestion des ressources, à assurer des patrouilles par le biais du contrôle et de la surveillance communautaires, à collecter des données sur les prises de poissons et à promouvoir des alternatives respectueuses de l'environnement.

L'implication de la communauté dans la gestion de l'AMP est essentielle pour construire une propriété locale, un pilier pour garantir la durabilité des activités sur le terrain.

  • Construire un partenariat à long terme entre WCS et la communauté locale pour rechercher la durabilité : une approche de projet suscitera des sentiments opportunistes au sein de la communauté locale, ce qui n'aidera pas à atteindre les objectifs de conservation et de développement ;

  • Maintenir le soutien tout en s'assurant que la communauté locale ne devienne pas dépendante de WCS : renforcement des capacités, soutien technique pendant la mise en œuvre des activités afin de s'assurer qu'à l'avenir, la communauté locale sera en mesure de mettre en œuvre les activités par elle-même ;
  • Une fois que l'industrie est développée dans un village et que le nombre d'agriculteurs augmente, le soutien organisationnel est également crucial pour aider les agriculteurs à organiser la production, à maintenir des normes de qualité, à négocier avec le secteur privé, à gérer l'équipement communautaire, à assurer un suivi socio-économique parmi les agriculteurs et à aider les ménages à gérer leurs revenus afin de s'assurer que les bénéfices de l'aquaculture apportent des avantages à la famille ;

  • La lutte contre l'analphabétisme devrait faire partie des activités à considérer dans le cadre de la promotion de la cogestion afin de faciliter la mise en œuvre de la réglementation, la négociation avec les partenaires, pour mieux s'impliquer dans l'entreprenariat rural.
Support technique

Avant de lancer l'industrie, WCS, Ocean Farmers et IOT ont lancé une étude de faisabilité sur les deux industries - les algues et les concombres de mer. Les résultats montrent que Soariake possède le potentiel le plus élevé pour la culture des algues dans le Sud-Ouest, en termes de superficie et de qualité de l'endroit. La promotion du concombre de mer est possible dans deux villages. Le potentiel de chaque industrie tient déjà compte de l'évaluation environnementale du site.

Pendant la phase de mise en œuvre, le secteur privé fournit des techniciens à chaque village pour soutenir la communauté locale pendant la mise en œuvre et la gestion de la ferme. Chaque village a son technicien concombre de mer ou son technicien algues en fonction de l'industrie disponible dans le village.

En raison de l'innovation des deux industries, les communautés locales ont besoin d'un soutien étroit et périodique lors du démarrage et de la gestion de l'exploitation. Le technicien local dispense une formation pratique et sur le terrain aux agriculteurs en termes de plantation (algues), d'entretien et de suivi de l'exploitation. Il travaille en étroite collaboration avec le village pour planifier les activités du site ; il supervise chaque ferme et conseille les agriculteurs en cas de besoin. Le technicien est en contact direct avec le secteur privé en cas de problèmes importants.

Le technicien travaille en étroite collaboration avec les animateurs locaux de WCS lorsqu'il s'agit de sensibiliser les villageois.

  • Approche locale de l'assistance technique : le technicien doit être en mesure d'expliquer aux agriculteurs, de manière accessible, le processus de développement de l'exploitation. Il doit s'intégrer facilement aux villageois, se familiariser avec leur environnement et leurs coutumes ;
  • Accès au secteur privé en cas de problèmes tangibles : une réponse rapide du secteur privé donne plus d'assurance à la communauté locale.
  • Assurer un nombre suffisant de techniciens locaux pour couvrir les besoins locaux : un ratio de techniciens par agriculteur doit être défini à l'avance. Pour la culture des algues, qui est une production à cycle court, le renforcement des capacités est assez facile et rapide - plus les agriculteurs pratiquent, plus ils deviennent compétents dans la gestion de l'exploitation. Bien qu'un soutien de pair à pair soit encouragé, le soutien d'un technicien est toujours important pour les nouveaux agriculteurs ;

  • Une surface disponible suffisante pour promouvoir l'industrie : il est essentiel de connaître le potentiel technique du site au début du projet. Cette information doit être utilisée à bon escient lors de la sensibilisation des villageois pour déterminer l'approche à adopter lors de la sélection des agriculteurs, pour définir également les objectifs annuels en termes d'agriculteurs et de localisation de l'exploitation. Le fait que les villageois définissent les critères est un atout, car cela permettra d'atténuer d'éventuels problèmes sociaux à l'avenir.