Identifier des objectifs communs de gestion transfrontalière
La première étape consiste à identifier les groupes d'acteurs qui devraient être pris en compte lors de l'examen de la question de la gestion transfrontalière, y compris, mais sans s'y limiter, le personnel des zones protégées lui-même. Six groupes d'acteurs ont été identifiés : la conservation de la nature, l'agriculture, la sylviculture, le tourisme, la recherche, les communautés locales et les municipalités. L'équipe centrale identifie ensuite jusqu'à 8 représentants des parties prenantes à inclure dans le processus d'analyse des décisions. Chaque autorité du parc participant identifie ensuite de manière indépendante 2 à 5 préoccupations et/ou souhaits du point de vue de chaque groupe d'acteurs. Ensuite, chaque équipe centrale convertit les souhaits et les préoccupations en déclarations d'objectifs, et les objectifs ultimes sont ensuite distingués des objectifs intermédiaires qui ne sont que des moyens d'atteindre les objectifs ultimes. Un ensemble réduit de trois objectifs ultimes et quantifiables est alors identifié pour représenter les principaux compromis et préoccupations des groupes de parties prenantes, tout en servant de mesure du succès des efforts de conservation transfrontaliers. Le fait de se concentrer sur un nombre réduit d'objectifs ultimes garantit la faisabilité et la compréhensibilité de l'analyse décisionnelle participative.
Pour éviter que les objectifs et les parties prenantes ne soient déterminés par l'un des deux parcs participants, les listes initiales des groupes de parties prenantes et des objectifs devraient être basées sur des contributions indépendantes des autorités des deux parcs respectifs dans chaque région pilote. Un groupe de plus de 8 représentants des parties prenantes (y compris les autorités du parc) nécessiterait probablement l'intervention d'un facilitateur professionnel, et le processus décrit ici devrait être considérablement modifié pour tenir compte des questions liées à la prise de décision participative.
Les autorités du parc ont jugé utile d'organiser un ensemble original de 18 objectifs en une hiérarchie afin de reconnaître les interrelations entre les objectifs et de "maintenir la coexistence des ours et des humains" comme objectif ultime. Pour l'analyse décisionnelle, l'équipe a choisi les objectifs ultimes suivants : 1) maintenir la capacité de charge de la population d'ours dans la zone transfrontalière et au-delà, 2) maintenir une agriculture durable dans la zone transfrontalière, et 3) minimiser les conflits entre les parties prenantes concernant la gestion des ours.
La moitié des répondants à l'enquête sur l'atelier des parties prenantes ont indiqué que les objectifs ultimes étaient clairement compris et représentaient leurs préoccupations. Certaines parties prenantes ont indiqué que les questions suivantes n'avaient pas été suffisamment abordées : le nombre réel d'ours, l'écotourisme, les impacts positifs des ours, la relation entre la gestion des ours et les communautés locales, les exigences écologiques des ours, les réglementations pertinentes (nationales et régionales) et les problèmes pratiques quotidiens.